LuxDimmer : gérer simplement la luminosité de l’écran

Depuis plus d’un an, le blog n’était plus mis à jour, alors que j’étais sur un projet passionnant (R.I.P.E.R.). J’ai dû mettre ces activités en suspend pour le boulot : j’avais une certif à préparer et ça m’a demandé beaucoup de temps (CEH).

Fraîchement certifié, me revoilà ! Dès le début de mes révisions, j’ai été confronté à un problème : la lecture de centaines de pages de cours sur l’écran, ça fatigue. Et devoir constamment modifier les réglages de luminosité sur l’écran, c’est toujours contraignant, surtout si on doit le faire plusieurs fois dans la journée. A noter que sur un ordinateur portable, cela ne pose pas de problème car Windows permet de modifier directement la luminosité de l’écran. Sur un écran fixe, c’est une toute autre histoire.

J’ai testé différents logiciels, comme f.lux qui semble une référence dans le genre (il permet d’ajuster la luminosité/colorimétrie de l’écran en fonction de l’heure du jour). Mais finalement, pas moyen de trouver un logiciel simple (et pas gavé de spy/ad-wares), qui permet de modifier la luminosité de l’écran à un instant T avec un simple curseur.

Je m’y suis donc collé. C’est très simple, le logiciel se lance et se place dans la barre des tâches. En cliquant sur son icone, un menu s’affiche permettant de modifier la luminosité des écrans connectés au PC. Voilà ce que ça donne :

Je me suis vite aperçu qu’il n’était pas possible de modifier directement la luminosité de Windows quand l’écran est « externe » (et non intégré à un portable). L’astuce consiste tout simplement à ajouter un calque qui se superpose au bureau et reste tout le temps au premier plan sans empêcher la souris d’accéder aux éléments graphiques sous-jacents. Il suffit ensuite de faire varier l’opacité de ce calque pour diminuer la luminosité 🙂

Voici le bout de code magique qui permet de gérer la « transparence pour les clics de souris » :

public static class WindowsServices
{
    const int WS_EX_TRANSPARENT = 0x00000020;
    const int GWL_EXSTYLE = (-20);

    [DllImport("user32.dll")]
    static extern int GetWindowLong(IntPtr hwnd, int index);

    [DllImport("user32.dll")]
    static extern int SetWindowLong(IntPtr hwnd, int index, int newStyle);

    public static void SetWindowExTransparent(IntPtr hwnd)
    {
        var extendedStyle = GetWindowLong(hwnd, GWL_EXSTYLE);
        SetWindowLong(hwnd, GWL_EXSTYLE, extendedStyle | WS_EX_TRANSPARENT);
    }
}

J’ai déposé les sources sur Github, si jamais ça intéresse du monde, l’exécutable est directement disponible également ici.

Utilisation d’un écran OLED avec un Arduino

Même si mon robot disposera de la parole pour communiquer avec un humain, il est toujours pratique d’avoir un écran pour afficher des informations utiles. De plus, l’électronique de bas niveau (Arduino) n’aura pas accès à la synthèse vocale directement, il sera dépendant du « cerveau ». Pour débugger et afficher des messages directement depuis l’Arduino, un écran sera donc bien utile.

J’avais d’abord regardé du côté des écrans LCD classiques, comme celui-ci :
01_ecran_lcd_classique

Finalement, ils sont lourds et plus grands que je ne l’imaginais. Je suis alors tombé sur des écrans OLEDs (SSD1306), et ils ont tout pour eux ! Ils sont compacts, légers, offrent une belle qualité d’affichage et ils ne coûtent rien 🙂 (environ 5€).

02_ecran_oled

J’avais commandé ce modèle, mais il n’est plus disponible, celui-ci semble identique. Il se décline en nombreuses versions (taille, connexion : SPI, I2C, Série). J’ai opté pour une version I2C. Il faut savoir qu’il s’agit d’un clone chinois-pas cher. « L’original » étant disponible chez Adafruit (pour plus cher bien sûr). Adafruit a mis à disposition une librairie pour piloter ces écrans avec un Ardino, elle est disponible ici.

Je me suis empressé de raccorder mon écran OLED à un Arduino pour faire tourner la démo :

Ca marche très bien ! 🙂 Attention, dans le cas des clones (en 128×64), l’adresse du module i2c est 0x3C (au lieu de 0x3D comme indiqué dans le code de démo de Adafruit).

Donc, ça marche bien oui, mais cet exemple, avec toute la librairie prend énormément de place sur un pauvre petit Arduino (63% de l’espace de stockage et 76% de la mémoire dynamique) ! Ce qui ne laisse plus beaucoup pour faire autre chose.

Sachant que je n’ai pas besoin de tout ce qui est graphique, j’ai trouvé une librairie basique qui ne gère que le texte. C’est evilOLED par evilNick et elle est disponible ici.

Et c’est tout de suite beaucoup mieux : la démo ci-dessous n’occupe de 12% de stockage sur l’Arduino et 3% de sa mémoire dynamique.

L’essentiel est démontré (l’écran répond à mes attentes). Il faudra cependant tuner un peu cette librairie (ce n’est pas trop compliqué) car elle a ses limites (seuls les chiffres, les lettres majuscules et quelques caractères sont gérés en l’état). Il doit être possible de réutiliser la table de caractères d’Adafruit pour disposer d’un maximum de caractères.

EDIT 06/11/2015 : je viens de m’apercevoir que cette librairie (evilOLED) est très particulière ! En fait, elle intègre sa propre implémentation du protocole i2c pour pouvoir utiliser l’écran sur n’importe quel pin digital du Arduino (ce qui peut être pratique). Donc si on l’utilise sur les pins dédiés à l’i2c, avec d’autres périphériques i2c pilotés par la librairie classique (Wire), il y aura des conflits sur le bus i2c et il deviendra inutilisable.

Je me suis donc rabattu sur la librairie u8glib, qui est très performante, facile à utiliser (sans les limitations de caractères vues précédemment), propose de jolies polices et a une emprunte mémoire acceptable (35% de stockage et 12% de mémoire). Sur un Arduino Mega ça le sera encore plus.

Voici une démo avec la librairie u8glib (j’affiche la plus haute température relevée par un TPA81, les ticks comptés par un encodeur placé sur un axe de moteur et les distances relevées par 2 sonars (HY-SRF05).

 

Enfin, il y a d’autres librairies qui semblent très intéressantes :