Logger de température et d’humidité

Dans le précédent article, j’illustrais la technique de gravure à l’anglaise pour réaliser des circuits imprimés avec un cas pratique : un logger (enregistreur) de température et d’humidité. Ce nouveau billet est l’occasion de revenir plus en détails sur ce petit projet (et de le finir 😉 ).

L’objectif est d’enregistrer à intervalles réguliers la température et l’humidité d’un environnement donné pour pouvoir les étudier, les analyser. Ça peut-être intéressant pour optimiser son chauffage, vérifier le bon fonctionnement d’un réfrigérateur, analyser un environnement naturel etc. (suite…)

Les premiers ratés

L’heure des essais un peu plus complexes a sonné. De jolis ratés, mais c’était instructif.

Tout d’abord un cube avec un renfoncement sur toute les faces. Je m’attendais à avoir un problème en haut du cube (pas de support pour la première couche après le renfoncement). Finalement, j’ai eu un autre souci avant : le cube s’est décollé.

Il y avait un renfoncement en dessous également, du coup, la surface en contact avec le plateau était trop petite pour assurer une bonne adhérence. Une solution serait d’imprimer une couche autour de l’objet (de quelques millimètres) pour maintenir l’objet en place. Dans Slic3r, il s’agit du paramètre « Brim width », dans l’onglet « Print Settings » (il faut être en mode « expert » pour voir ce paramètre).

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Test suivant : imprimer un objet « aérien », avec peu d’appuis pour les couches supérieures.

Le même problème que pour le cube s’est présenté. Même en ajoutant un contour comme on peut le voir avec les 2 essais à droite sur la photo, l’objet s’est décollé pendant l’impression.

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Finalement, le plateau n’était pas assez chaud, et plus précisément la plaque de verre, elle n’atteignait pas tout à fait les 60°C. J’utilise maintenant les réglages suivants dans Slic3r : température du plateau à 90°C pour la première couche, puis 85°C pour le reste. Ce qui me donne un poil plus de 60°C sur la plaque de verre.

Et ça tient bien !

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Mais j’ai eu d’autres soucis… 🙂 Ça « bavait » un peu et les branches ont fini par se casser, je n’ai pas encore tout compris. A retenter avec une résolution plus fine (moins de 0.3 mm), pour avoir des couches plus légères et précises.

Tests des éléments chauffants et de leur thermistances

Le bon fonctionnement des interrupteurs fin de course et des moteurs étant validé, on va maintenant vérifier que les résistances de chauffe et les thermistances se comportent correctement.

Pour nos mesures, nous auront besoin d’un thermomètre thermocouple (pour 35€ sur Ebay, j’en ai trouvé un qui fait infrarouge et sonde classique).

Cette phase est recommandée. Si normalement il ne devrait pas y avoir de problème, on n’est jamais à l’abri. Ce fut d’ailleurs mon cas, je n’aurais pas repéré l’écart de température de 20-30°C dû aux mauvaises résistances de tirage de ma carte Melzi.

Pour vérifier la buse chauffante, il faut dévisser le dispositif de serrage de l’extrudeur et glisser la sonde jusque dans la buse.

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Dans Pronterface, on demande à l’imprimante de monter la température de la buse à 220°C.

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Une fois la température atteinte on vérifie avec la sonde que la température mesurée correspond à celle indiquée dans le logiciel. Attention à ce que la gaine de la sonde ne fonde pas dans la buse de l’extrudeur.

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On répète la même opération avec le plateau chauffant (à 60°). (Nophead recommande de pousser le plateau une première fois à 90° et laisser reposer 2 heures pour que l’eau présente dans la colle qui entoure la thermistance s’évapore).

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Cette fois, je mesure en infrarouge, c’est plus pratique. La température n’est pas tout a fait à 60°C, mais je pense que c’est dû à la plaque de verre.

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Dernier point, penser à bien resserrer les vis de l’extrudeur après avoir fait ces vérifications ! J’ai oublié, et les vis empêchaient l’interrupteur de fin de course de l’axe X de s’enclencher. Bref, le moteur s’est bloqué, ça a fait un bruit du tonnerre, j’ai heureusement pu débrancher l’imprimante avant que ça casse ! Il est donc bon d’avoir un interrupteur d’arrêt d’urgence plus accessible que celui de l’alimentation !